POUR LES ENFANTS ET JEUNES DU MALI , D’AFIQUE IL FAUT A LA PLACE DU P.A.S (Programme d’Ajustement Structurel) UN P.A.C (Programme d’Ajustement Culturel

Publié le par fabien sebastien diarra

fabien diarra maliweb

POUR LES ENFANTS  ET JEUNES DU MALI , D’AFIQUE IL FAUT A LA PLACE DU   P.A.S (Programme d’Ajustement Structurel) UN P.A.C (Programme d’Ajustement Culturel)

Aujourd’hui, presque  l’ensemble  des pays  d’Afrique pile sous le poids  sociaux  de ce que la communauté internationale appelle le Programme d’Ajustement Structurel (P.A.S) . une forme  de gestion,  incontournable pour les pays du tiers-monde et voulue par les institutions dites de Breton Wood qui serait le remède capable  de soigner les maux  macro-économiques    de nos Etats. Des déséquilibres qui seraient  nées de la mauvaise gestion  dont nos autorités se sont rendues coupables, en absence peut être des pays qui nous conseillent ou imposant  cette thérapeuthie aujourd’hui.

 Pour nous, un autre ajustement est encore nécessaire aujourd’hui,  celui-là ne serait  pas économique, mais  macro-culturel,  que nous appelons programme  d’ajustement  culturel (P.A.C).car c’est là, que se trouve la solution au problème  de marginalisation et de déviance  de notre jeunesse.

L’Afrique a été colonisée par l’occident ‘’ civilisateur’’ progressiste, industrialisé et développé. Au cours  de cette  colonisation nous nous sommes laissés  aliénés et nous  avons laissés les valeurs  du monde  occidental assimilées les nôtres.

Sans vouloir  restituer l’évolution, acceptée traditionnellement,  des modes  de production et leur influence  sur les rapports  de production ou rapport sociaux. Nous disons que l’Afrique d’hier est la vraie Afrique, l’Afrique authentique et sans métissage, a privilégié le mode de production communautaire . que les biens matériels  produits  appartiennent à tous. Comme rapport sociaux  cette situation  créée une solidarité, un  dévouement des uns aux autres, des autres à un  et de tous à tout le monde. Dans cette Afrique là, il existe la grande famille, le respect  dû à l’aîné par le cadet, l’obligation pour le premier  de communiquer et d’apprendre au second les vertus, les valeurs   du terroir. Dans cette Afrique l’enfant, le jeune est l’enfant de toute la famille de la grande famille.

Il est l’enfant, le jeune  de tout le village, le fils , le frère de tout le village C’est dire  que chaque élément  du corps social a envers lui  une mission éducative à exécuter, une responsabilité à assumer. Sa prise en charge sur les plans éducationnel et nutritionnel est l’affaire de tous. La sécurité alimentaire et conservation  de son  intégrité physique est l’affaire de tous. Un tel enfant pétrit  dans les valeurs d’un environnement  social sain, nourrit à la sève nourricière du village, acteur  du jeu économique est à l’abri de toutes les déviances possibles.

Mais l’Afrique  d’aujourd’hui, l’Afrique en développement , celle des grandes agglomérations urbaines  est loin de cette Afrique. Notre Afrique d’aujourd’hui  est celle  des blanchis et désoccidentalisés, une  Afrique  male métissée par ce que  plus ‘’lait au café’’ qu’elle n’est ‘’café au lait’’. Cette nouvelle  Afrique,  celle  de l’ère  de l’indépendance  et de la démocratie s’est reniée, je dirais veut se développer,  c'est-à-dire  veut être l’occident. Elle a voulu tout  au colonisateur, elle  a voulu  tout assimilé, au point  de s’assimiler elle-même.  A tel enseigne  qu’elle  est  allée  à l’hypostasier de son modèle  type  l’individualisme, l’égocentrisme, la famille nucléaire etc.. dans une  telle société les couches faibles  empatisent naturellement. Aujourd’hui il manque à l’enfant,  au jeune africain l’identification et la  mise en œuvre  d’une idéologie  adaptée à sa  culture  ancestrale, évolutive, se mariant  avec l’évolution de la société. L’une  des causes essentielles  de la marginalisation des enfants  et jeunes africains d’aujourd’hui est le développement  raté de l’Afrique. Notre incapacité d’incorporer nos valeurs  de civilisation à notre exigence de  développement. Le fait que nous ayons mis  au devant dans nos villes  le solipsisme, l’individualisme, la nécessité pour chacun de s’assumer seul sans presque la participation des autres. Le fait d’avoir  garder avec nous  dans nos villes ce que nous n’avons pas amené du village et d’avoir laissé au village ce que nous aurions dû garder avec nous en ville. Il y a un dérapage dans notre développement  car notre développement   ne met pas  au centre de ses critères l’aspect culturel est un  développement raté. Aujourd’hui l’enfant est  seulement l’enfant  de son père et de sa mère. Mais pas l’enfant  du village, du quartier, de la ville.

Sur le plan de l’éducation, l’école  qui devrait  jouer  un rôle  d’adjuvant des parents, est une  écoles qui instruit plus qu’elle n’éduque, est une école qui véhicule d’autres valeurs  de civilisation,  une école inadaptée. Il faut, pour  qu’il ait moins de jeunes marginalisés, moins d’enfants et de  jeunes de la rue  en Afrique, que nous  refusions  notre développement, que nous mettions un  P.A.C. un ajustement  qui ne viendra pas cette fois-ci  de Washington, de Paris, Bruxelles ou de Londres et Lisbonne. Un ajustement venant de l’Afrique et pour les Afrique et mis en œuvre par des Africains.

Vous comprendrez  que je ne propose pas  une ‘’autarcie’’  culturelle mais  une prise  de conscient  quand  la recherche  de la vraie racine  du problème des enfants et jeunes de la rue.  De ce fait nous devons ensemble  proposer des activités possibles, peu couteuse  et dynamiques, allant  de l’identification d’outils pédagogiques d’éducation permanente à la maitrise de moyens pratiques en parfaite corrélation avec nos valeurs ancestrales.

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