POUR LES ENFANTS ET JEUNES DU MALI , D’AFIQUE IL FAUT A LA PLACE DU P.A.S (Programme d’Ajustement Structurel) UN P.A.C (Programme d’Ajustement Culturel
POUR LES ENFANTS ET JEUNES DU MALI , D’AFIQUE IL FAUT A LA PLACE DU P.A.S (Programme d’Ajustement Structurel) UN P.A.C (Programme d’Ajustement Culturel)
Aujourd’hui, presque l’ensemble des pays d’Afrique pile sous le poids sociaux de ce que la communauté internationale appelle le Programme d’Ajustement Structurel (P.A.S) . une forme de gestion, incontournable pour les pays du tiers-monde et voulue par les institutions dites de Breton Wood qui serait le remède capable de soigner les maux macro-économiques de nos Etats. Des déséquilibres qui seraient nées de la mauvaise gestion dont nos autorités se sont rendues coupables, en absence peut être des pays qui nous conseillent ou imposant cette thérapeuthie aujourd’hui.
Pour nous, un autre ajustement est encore nécessaire aujourd’hui, celui-là ne serait pas économique, mais macro-culturel, que nous appelons programme d’ajustement culturel (P.A.C).car c’est là, que se trouve la solution au problème de marginalisation et de déviance de notre jeunesse.
L’Afrique a été colonisée par l’occident ‘’ civilisateur’’ progressiste, industrialisé et développé. Au cours de cette colonisation nous nous sommes laissés aliénés et nous avons laissés les valeurs du monde occidental assimilées les nôtres.
Sans vouloir restituer l’évolution, acceptée traditionnellement, des modes de production et leur influence sur les rapports de production ou rapport sociaux. Nous disons que l’Afrique d’hier est la vraie Afrique, l’Afrique authentique et sans métissage, a privilégié le mode de production communautaire . que les biens matériels produits appartiennent à tous. Comme rapport sociaux cette situation créée une solidarité, un dévouement des uns aux autres, des autres à un et de tous à tout le monde. Dans cette Afrique là, il existe la grande famille, le respect dû à l’aîné par le cadet, l’obligation pour le premier de communiquer et d’apprendre au second les vertus, les valeurs du terroir. Dans cette Afrique l’enfant, le jeune est l’enfant de toute la famille de la grande famille.
Il est l’enfant, le jeune de tout le village, le fils , le frère de tout le village C’est dire que chaque élément du corps social a envers lui une mission éducative à exécuter, une responsabilité à assumer. Sa prise en charge sur les plans éducationnel et nutritionnel est l’affaire de tous. La sécurité alimentaire et conservation de son intégrité physique est l’affaire de tous. Un tel enfant pétrit dans les valeurs d’un environnement social sain, nourrit à la sève nourricière du village, acteur du jeu économique est à l’abri de toutes les déviances possibles.
Mais l’Afrique d’aujourd’hui, l’Afrique en développement , celle des grandes agglomérations urbaines est loin de cette Afrique. Notre Afrique d’aujourd’hui est celle des blanchis et désoccidentalisés, une Afrique male métissée par ce que plus ‘’lait au café’’ qu’elle n’est ‘’café au lait’’. Cette nouvelle Afrique, celle de l’ère de l’indépendance et de la démocratie s’est reniée, je dirais veut se développer, c'est-à-dire veut être l’occident. Elle a voulu tout au colonisateur, elle a voulu tout assimilé, au point de s’assimiler elle-même. A tel enseigne qu’elle est allée à l’hypostasier de son modèle type l’individualisme, l’égocentrisme, la famille nucléaire etc.. dans une telle société les couches faibles empatisent naturellement. Aujourd’hui il manque à l’enfant, au jeune africain l’identification et la mise en œuvre d’une idéologie adaptée à sa culture ancestrale, évolutive, se mariant avec l’évolution de la société. L’une des causes essentielles de la marginalisation des enfants et jeunes africains d’aujourd’hui est le développement raté de l’Afrique. Notre incapacité d’incorporer nos valeurs de civilisation à notre exigence de développement. Le fait que nous ayons mis au devant dans nos villes le solipsisme, l’individualisme, la nécessité pour chacun de s’assumer seul sans presque la participation des autres. Le fait d’avoir garder avec nous dans nos villes ce que nous n’avons pas amené du village et d’avoir laissé au village ce que nous aurions dû garder avec nous en ville. Il y a un dérapage dans notre développement car notre développement ne met pas au centre de ses critères l’aspect culturel est un développement raté. Aujourd’hui l’enfant est seulement l’enfant de son père et de sa mère. Mais pas l’enfant du village, du quartier, de la ville.
Sur le plan de l’éducation, l’école qui devrait jouer un rôle d’adjuvant des parents, est une écoles qui instruit plus qu’elle n’éduque, est une école qui véhicule d’autres valeurs de civilisation, une école inadaptée. Il faut, pour qu’il ait moins de jeunes marginalisés, moins d’enfants et de jeunes de la rue en Afrique, que nous refusions notre développement, que nous mettions un P.A.C. un ajustement qui ne viendra pas cette fois-ci de Washington, de Paris, Bruxelles ou de Londres et Lisbonne. Un ajustement venant de l’Afrique et pour les Afrique et mis en œuvre par des Africains.
Vous comprendrez que je ne propose pas une ‘’autarcie’’ culturelle mais une prise de conscient quand la recherche de la vraie racine du problème des enfants et jeunes de la rue. De ce fait nous devons ensemble proposer des activités possibles, peu couteuse et dynamiques, allant de l’identification d’outils pédagogiques d’éducation permanente à la maitrise de moyens pratiques en parfaite corrélation avec nos valeurs ancestrales.